À l’image des chrétiens d’aujourd’hui, Géry se trouve confronté aux problèmes de son époque qui, curieusement, ne sont pas très différents des nôtres.
L’athéisme. Quatre siècles d’occupation, puis d’effondrement de la civilisation romaine avaient laissé un grand vide spirituel, où ne subsistaient que quelques restes de religion. Dans un monde dominé par la recherche des honneurs, des plaisirs, de l’argent et par la violence, on dirait aujourd’hui par le matérialisme, ce ne devait pas être facile de prêcher un évangile d’amour et de partage.
La violence. Époque dure que celle de saint Géry, avec les guerres fréquentes entre les petits-fils de Clovis et leurs conséquences : les rançons, les prisonniers, les razzias de main d’œuvre convertie en esclaves. On voit alors saint Géry s’employer à négocier (….) la libération des prisonniers et des jeunes esclaves. (….). La violence, sous ses formes diverses, la privation de liberté ne sont-ils pas selon les pays, des problèmes actuels ? Par ailleurs, n’avons-nous pas à nous libérer de bien des esclavages de la vie moderne ?
Les pauvres et les malades. (….) Aujourd’hui, encore l’Église nous invite à reconnaître d’autres formes de pauvreté, chez nous et dans le tiers-monde, et les chrétiens qui visitent, écoutent, soulagent moralement les malades et les personnes âgées ou isolées, tous les laissés pour compte, ne font pas autre chose que notre bon évêque voici 1400 ans.
Le racisme existait aussi de la part des classes dominantes vis-à-vis des déportés par faits de guerre, des esclaves qui n’avaient même pas le droit de se marier, des pauvres qui vendaient leur liberté pour trouver du travail et pouvoir subsister. Reconnaissant déjà « l’éminente dignité de la personne humaine », les conciles que saint Géry appliquait et auxquels il a participé, défendaient les marginaux de la société.
Ainsi, si nous savons lire la vie de certains personnages, en les replaçant dans le contexte de leur époque, on s’aperçoit que leurs témoignages peuvent encore nourrir notre réflexion et notre foi, et nous montrer des chemins de vérité. Saint Géry est de ceux-là (….).
D’après le site web de la paroisse Saint-Géry à Baudour, page consultée le 24/01/2021.