Saint Géry est né à Yvois, maintenant Carignan, dans les Ardennes. Élevé par des parents chrétiens, il est remarqué par l’évêque de Trêves Magnericus, qui l’élève au rang de diacre. Vers 580 ou 585, il devient évêque de Cambrai-Arras, et est consacré par le métropolitain de Reims Gilles. Il s’illustre alors dans la lutte contre le paganisme et la destruction des idoles, et se consacre également à la libération des prisonniers. Il s’intéresse aussi à l’organisation de son évêché. En 613, le roi Clotaire II, sensible à sa bonne réputation, le charge de faire en son nom des dons aux pauvres. Saint Géry meurt au terme d’un épiscopat de trente-neuf ans, un 11 août vers l’an 625, et est enterré dans l’église Saint-Médard de Cambrai, qu’il avait lui-même fait bâtir.
A.-F. LABIE – LEURQUIN, La vie de saint Géry dans les légendiers en français de la fin du Moyen Âge in La Revue du Nord, tome LXVIII, n° 269, avril-juin 1986, pp. 445-453.
De nombreuses guérisons miraculeuses sont attribuées par les auteurs médiévaux à saint Géry : guérison de lépreux, de maladies de la peau, de maladies propres au bétail, de la phtisie (tuberculose) et des difformités des jambes.
Mais la majorité des prodiges que l’on prête à saint Géry concerne des libérations miraculeuses de prisonniers et d’esclaves, lorsque leurs maîtres ont refusé de leur accorder la liberté malgré sa demande. Pour ce motif, saint Géry est devenu aujourd’hui le patron des prisonniers.
À ce don de libérer les captifs s’ajoute aussi la capacité qu’avait saint Géry de délivrer les victimes du démon et des influences de personnes mal intentionnées.
Renseignements fournis par Monsieur André CARLIER, membre de la fabrique d’église Saint-Géry de Braine-le-Comte et auteur d’une biographie du saint patron de sa paroisse, à paraître.